Quelle différence y-a-t’il entre un tgv et Andry Rajoelina? Aucune! Lorsqu’ils déraillent, tous deux ne s’arrêtent pas. Le tristement célèbre tgv national et la pieuvre qui se trouve au poste de commandement se lancent dans une folle dérive mortelle. Il est temps de remettre le tgv sur les rails et de le diriger vers une voie de garage si ce n’est la taule. Cependant, la pieuvre poursuit son ultime objectif, celui d’arracher le pouvoir suprême à tout prix.
Malgré les infractions attribuées à Andry Rajoelina, consignées dans le rapport préliminaire des observateurs de l’Union Européenne, la pieuvre reste aux commandes, et pas plus tard que vendredi dernier, le président de la CENI rencontre en catimini Mamy Ravatomanga et Naina Andriantsitohaina, tous deux “fervents admirateurs” de Andry Rajoelina. On peut supposer que l’ordre du jour n’était pas de discuter de la température … qui faisait dans la capitale. On note au passage l’appartenance de Hery Rakotomanana, président de la CENI ainsi que d’autres membres, à un groupe bien connu. Et on ne s’étonne pas de ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux aujourd’hui, à savoir une manipulation en bonne et due forme des résultats de l’élection présidentielle du 7 novembre.
Cela dit, les citoyens ayant voté en masse pour Marc Ravalomanana ne comptent pas se laisser faire. A travers toute l’île, plusieurs bureaux de vote créditent Marc Ravalomanana de plus de 75%, voire 85% des voix – chiffres provenant du QG dont le processus de collecte des résultats a été vérifié et reconnu fiable par la PNUD. Deux leaders du KMMR (Comité de soutien à Marc Ravalomanana) dont le directeur de campagne du candidat, Rabenja Tsehenoarisoa, et le député TIM Me Hanitra Razafimanantsoa, sont montés au créneau pour dire fermement non aux manipulations des résultats de l’élection présidentielle du 07 novembre (1er tour).
La tension monte et une guerre sournoise oppose le peuple et les “dahalo ambony latabatra”*. La pieuvre réitèrera-t-elle les méthodes de 2009, à savoir l’usage de la force? Car pas de bras (armé), pas de chocolat – ou de pouvoir fort! Les éléments “amadoués” de l’armée cèderont-ils au son des milliards d’ariary des “dahalo ambony latabatra” pour verser à nouveau le pays dans une crise post-électorale? Ou est-ce que la démocratie triomphera-t-elle enfin pour laisser place à une normalisation de la vie des citoyens?
Lanzelo
* dahalo ambony latabatra: bandits en col blanc
