La Commission Electorale Nationale Indépendante a choisi de dévoiler son visage. Elle est belle et bien, la mariée du candidat numéro 13, Andry Rajoelina.
La déclaration officielle des résultats provisoires du deuxième tour des élections présidentielles ce 19 décembre 2018 donne Andry Rajoelina gagnant avec un score de 55,66%. Champagne!… avec un petit goût de bouchon !
Déjà prévenu des conséquences de la précipitation de cette décision hâtive de communiquer ce 27 décembre des résultats provisoires basés sur des résultats totalement erronés pour ne pas dire complètement manipulés, elle n’a visiblement pas eu le choix dicté par la hiérarchie – suivez mon regard – de tenir la proclamation pour tenter de botter en touche vers la Haute Cour Constitutionnelle. Le calendrier prévoyait jusqu’au 1 janvier 2019, mais l’option de la fuite en avant a été choisi par les prévenus.
Malgré cela, les projecteurs restent braqués sur la Céni car non seulement, elle cautionne toutes les malversations, erreurs et anomalies détectées à travers tout le pays, mais dans un acte prémédité, elle est également coupable d’un manquement grave devant l’article 120 de la loi organique 2018-008 qui stipule que « Tout bulletin unique comporte un numéro de série spécifique à chaque bureau de vote ».
La Céni, en connaissance de cause, a failli à son devoir dans ce deuxième tour qui n’opposait pourtant plus que deux candidats. Voulant, éviter le recoupement des bulletins uniques de vote traçables par bureau de vote, elle a sciemment omis lors de la confection des bulletins de positionner le numéro de série sur ledit bulletin. Alors que même dans un loto associatif, on est capable de mettre un numéro, et sur la souche, et sur le bulletin. Pas de chance, mouillée jusqu’au cou, toute l’équipe est passible de deux à cinq ans d’emprisonnement dans cette fraude massive par le truchement du manquement de ce numéro de série. Plainte pénale en cours pour faux et usage de faux à l’écriture publique. Bonus, cinq à vingt ans de travaux forcés.
Une autre plainte pénale pour faux et usage de faux est également en cours concernant l’impression de cartes électorales d’une imprimerie située vers Tanjombato, commandée par « Matretre », bras droit de Rajoelina. Les employés ont bien sûr eu le droit de la fermer mais au passage, d’encaisser quelques heures supplémentaires avec un petit bonus pour Noël.
Au final, les noces de la Céni et de Andry Rajoelina risquent de se terminer au violon.
Lanzelo
