En marge du Forum économique mondial de Davos, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé avoir reçu la démission du patron incarcéré depuis près de deux mois au Japon.
C’est l’officialisation de la fin d’une époque. Comme l’annonçait « Les Echos » dans ses colonnes mardi , « Carlos Ghosn vient de démissionner la nuit dernière [de la présidence de Renault] », a déclaré Bruno Le Maire, ce jeudi à Davos, alors que l’ex-patron de Nissan est toujours incarcéré au Japon , notamment après le rejet mercredi de sa demande de libération sous caution.
Philippe Lagayette (administrateur référent de Renault NDLR) « a reçu hier soir la lettre de de Carlos Ghosn », a ajouté le ministre, alors que la démission a été notifiée mercredi aux autorités internes de l’entreprise.
Les dispositions non communiquées
Si Carlos Ghosn s’en va de lui-même, les dispositions de cette sortie n’ont pour l’heure pas été communiquées. « Il n’y a rien à négocier. Il y a un contrat, qui doit déterminer ce que le groupe lui doit, ni plus ni moins », déclarait une source proche de Renault dans aux « Echos ». Carlos Ghosn est soupçonné d’avoir omis de déclarer entre 2010 et 2015, une grande partie de ses revenus aux autorités boursières au titre de ses fonctions chez Nissan. Son procès, lors duquel il risque jusqu’à 15 ans de prison, n’aura pas lieu avant des mois.
« Désormais il est temps de mettre en place une nouvelle gouvernance parce que le plus important aujourd’hui, c’est de préparer le futur de Renault et de l’alliance » avec Nissan, a ajouté Bruno Le Maire ce jeudi, lors d’une interview accordée à Bloomberg.
Une réunion du conseil d’administration de Renault se tient se tient depuis 10 heures à Boulogne-Billancourt, près de Paris. A l’issue de cette rencontre, Jean-Dominique Senard devrait être nommé président non-exécutif du groupe, tandis que Thierry Bolloré devrait prendre la direction générale.
