Cancre Premier se fait tirer les oreilles.
Une Organisation non gouvernementale (ONG) très active à Madagascar dans le suivi de massacres perpétrés dans le Sud pour le compte d’intérêts financiers, revient à la table du Conseil des Droits de l’homme pour demander une enquête impartiale du Rapporteur spécial sur les exécutions extra-judiciaires.
Dans le doute, et à défaut de preuves, on va dire que Cancre Premier, “cheuf suprême de l’armée“, n’a visiblement aucun pouvoir sur les militaires qui, à défaut de défendre la population, outrepassent leur droit en procédant à des exécutions sommaires. Et l’on soupçonne même une instrumentalisation de l’armée à des fins de spoliation.
4000 personnes exécutées depuis 2012, et Cancre Premier se complait à pavaner dans les inaugurations de réalisations de son prédecesseur, à s’attaquer aux journalistes un peu trop entreprenant à pointer du doigt les promesses d’ivrogne lors de sa campagne présidentielle ou les méfaits de son équipe, à étouffer toute opposition et à se préparer pour les dernières élections, après les présidentielles et les législatives, afin rafler le maximum de postes de maires, mais surtout le très convoité poste de Premier Magistrat de la Capitale.
La vie d’un citoyen malagasy compte tellement peu pour Cancre Premier qui en a sacrifié plus d’un sur son autel, pour ne citer que le 7 février 2009.
On attend les résultats de l’enquête impartiale que mènera le Rapporteur spécial du Conseil des Droits de l’homme sur les exécutions extra-judiciares.
Lanzelo
Transcription libre
Conseil des Droits de l’homme 42ème session du 18 septembre 2019(lien vidéo)
Vice-présidente du Conseil :
And now I give the floor to Centre Europe. The floor is yours.
Représentant ONG:
Merci Madame la Vice-présidente, nous sommes alarmés par les exécutions extra-judiciaires d’éleveurs de zébus au Sud de Madagascar, perpétrés par les forces de l’ordre sous les gouvernements successifs depuis 2012 jusqu’à nos jours.
Comme nous avons déjà alerté ce Conseil à plusieurs reprises, les forces de l’ordre procèdent avec de faux prétextes à de véritables massacres. Il semble évident que la répression vise à terroriser et à dépecer la population des régions concernées, riches en ressources naturelles pour mettre leurs terres à disposition des compagnies transnationales étrangères minières et de l’agro-industrie.
Les opérations menées par la Gendarmerie Nationale de ces cinq dernières années se sont soldées par des exécutions extra-judiciaires de quelques 4000 personnes. En avril et juin 2019, plusieurs villages du district de Betroka ont été à nouveau la cible de multiples attaques.
Dans ses observations finales concernant le quatrième rapport périodique de Madagascar, le comité des Droits de l’homme a déjà identifié ce problème et demandé une enquête impartiale, et le cas échéant, des sanctions appropriées pour les auteurs de ces crimes, ainsi que les réparations adéquates des familles des victimes.
De plus, malgré les incessants appels, les autorités malgaches n’ont apparemment pris aucune action tangible pour protéger la population.
Face à l’insécurité qui sévit depuis trop longtemps dans plusieurs régions de Madagascar et l’inaction des autorités malgaches, nous demandons au Rapporteur spécial sur les exécutions extra-judiciaires de se rendre sur place pour mener une enquête.
Merci beaucoup pour votre attention.
