Finalement, Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un cinquième mandat, 20 ans après sa première élection à la tête du pays. Cette annonce a été officialisée ce lundi soir, après des semaines de manifestations populaires en Algérie, en opposition à la candidature du président malade, dont l’état de santé serait au plus mal.
Malgré cette annonce qui pourrait sembler symboliser la victoire du peuple sur le pouvoir en place, le vent de la contestation ne s’est pas totalement calmé. Et pour cause, ce retrait de Bouteflika a automatiquement reporté les élections présidentielles, initialement prévues le 18 avril prochain, sans qu’une nouvelle date soit annoncée. Une façon, pour beaucoup d’Algériens, qui craignent des dérives autoritaires, de prolonger le mandat de Bouteflika.
En ce sens, de nouvelles manifestations sont organisées ce mardi, au lendemain de l’annonce de Bouteflika. Des rassemblements ont eu lieu dans la matinée à Alger, où l’on a pu constater des slogans anti-Bouteflika. Les grèves continuent également, à l’image des transporteurs de Béjaïa et des appels à manifester ce vendredi 15 mars fleurissent sur les réseaux sociaux.
Les hommes qui dirigent le pays depuis l’AVC de Bouteflika, eux, ne vont pas renoncer au pouvoir. La joie de la rue risque d’être de courte durée.
