Non, il ne s’agit pas d’un dilemne cornélien, mais d’honneur et de dignité pour les enseignants de Madagascar, bafoués, laissés pour compte durant ces neuf années de gabégie et de mauvaise gouvernance!
Face aux enseignants qui ont décidé d’aller jusqu’au bout de leurs revendications, quitte à avoir une année scolaire blanche, le ministre de l’Education fait sourde oreille et joue l’usure, après avoir bien tenté d’user de la force dans un réflexe instinctif propre à son parti, HVM. Effectivement, face aux moyens des autres fonctionnaires de même rang, corps d’administrateurs, de la justice, des douanes, de l’armée de la police, le pouvoir de la ‘craie’ ne pèse pas lourd. C’est sans compter l’adhésion grandissante de toute la population, et en particulier des parents d’élèves.
Visiblement, le ministre de l’éducation n’a pas la même écoute que Antonio Guterres, le secrétaire des Nations Unies, les larmes aux yeux en apprenant que des enseignants Malagasy touchaient un salaire de 50 dollars par mois.
Abétir un peuple fait partie d’une stratégie de masse visant à le maintenir sous le joug des puissants, tout en relâchant la pression par des aides distillées et de la poudre aux yeux.
Horace, ta race – comme diraient les jeunes – celle du HVM, voit depuis le 21 avril la manifestation de la colère sourde qui a grossi depuis ces neuf années. Donne aux enseignants ce qu’ils demandent!
Et au passage, abandonne ce navire nauséabond pendant qu’il est encore tant car un vent nouveau se lève! Tout le peuple doit pouvoir vivre libre et profiter des richesses du pays, des évolutions de ce monde, du progrès. “Madagascar est un pays d’avenir et le restera”, disait-il. Eh ben, non, il ne va pas le rester car “Ny andro sisa hiainako rehetra dia atokako amin’ny fanasoavana ny fireneko”.
Lanzelo
